Gillian est une fillette de sept ans qui ne reste pas en place à l’école

Gillian est une fillette de sept ans qui ne reste pas en place à l’école. Elle se lève continuellement, se laisse distraire, s’envole dans ses rêves et ainsi a beaucoup de mal à suivre les leçons.

Ses professeurs s’inquiètent pour elle, la punissent, la grondent, la récompensent les quelques fois où elle est attentive, mais ça ne dure jamais longtemps. Gillian ne sait pas comment rester calme à son pupitre et ne sait pas être attentive.

Quand elle rentre à la maison, sa mère est triste. Les mauvaises notes et les punitions de l’école dévalorisent la petite fille également à la maison.

Un jour, la mère de Gillian et sa fille sont convoquées par le directeur de l’école. Cette maman s’attend a une mauvaise nouvelle, un renvoi ou une retenue de plus le samedi suivant. Gillian est triste et abattue… alors la mère prend la main de sa fille et elles se rendent dans le bureau du directeur qui les dirige vers les conseillers scolaires où se trouvent un médecin et des professeurs qui ont examiné le cas de Gillian.

Ces derniers expriment leurs désarrois sur les incapacités de la petite fille, ils parlent de maladie, d’un trouble évident. C’est sans doute de l’hyperactivité conclut le médecin qui souhaite donner un traitement.

Au cours de ce conseil, un vieux professeur très respecté, qui connaît bien la petite fille, demande à tous de le suivre dans la pièce voisine. En sortant, le professeur dit à Gillian de rester seule, qu’ils seront bientôt de retour.

Il laisse alors Gillian avec la radio qu’il allume et ou la chaîne BBC diffuse alors de la musique.

Comme la fille est seule dans la pièce, elle se lève immédiatement et commence à se mouvoir naturellement au rythme de la mélodie. Une grâce émane de tout son être, un sourire se dessine sur ses lèvres, la musique la porte dans un moment de grâce qui transporte tout son être.

Le professeur qui avait fait en sorte de laisser la porte entrebâillée, sourit a ses collègues, au docteur et a la mère de Gillian en leurs disant: 

«Voyez-vous, Gillian n’est pas malade, Gillian est une danseuse!»

Il recommande alors à sa mère de l’emmener à des cours de danse et à ses collègues professeurs de la laisser danser de temps en temps en classe.

 

Gillian assiste alors à son premier cours de danse et lorsqu’elle rentre à la maison, elle dit à sa mère :

«Tout le monde est comme moi là bas et personne n’est obligé de s’asseoir à l’école de danse!»

Dans ce lieu «du bonheur», comme elle l’appelle, elle est formée a la danse classique, aux claquettes, à la danse jazz et contemporaine.

Quelques années plus tard, GILLIAN LYNNE est acceptée puis diplômée du London Royal Ballet School. Elle est ensuite membre de la troupe du London Royal ballet, puis soliste et finalement chorégraphe attitrée de cette remarquable institution.

Nous lui devons la création des plus grandes comédies musicales de l’histoire: Cats, Le fantôme de l’opéra, Jesus-Christ Superstar, Evita etc… Nous lui devons aussi les chorégraphies de plus de trente films, dont les fameux «My Fair Lady» et «Yentl».

Tous les «enfants différents» devraient être compris par des adultes capables de les accueillir pour ce qu’ils sont et non pour ce qui leur manque.

Vive les enfants différents: les petits moutons noirs, les incompris, les zèbres, les aspergers, les dyslexiques ou dyspraxiques, les hypers actifs, les hypers sensibles…

Ce sont eux qui créent la beauté dans ce monde…

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