La relation consciente

Yvan Amar – La relation consciente

« On ne peut grandir qu’en grandissant ensemble. C’est une question qui touche à l’espèce tout entière. L’enseignement d’aujourd’hui ne peut pas être un enseignement individuel d’illumination personnelle. On ne peut enseigner aujourd’hui un enseignement et une pratique spirituelle que s’ils nous obligent à l’autre, que si on grandit au travers de la relation où ce n’est plus ni l’autre ni soi, mais la relation qui nous grandit (…)

On ne peut grandir qu’en prenant le risque de l’autre, en entrant en relation profonde avec l’autre dans la mesure où, l’autre peut nous donner l’occasion d’aller voir ce qu’on n’était pas capable d’aller voir tout seul (…) Quand on cesse d’être victime de l’autre et qu’on commence à être disciple de l’autre. » (…)

« La vie cherche à se reconnaître au travers de l’expérience vivante. Soit elle cherche à se reconnaître en tant que mouvance, et ce ne peut être qu’au travers de l’action, du faire, soit elle cherche à se reconnaître en tant qu’Etre et c’est alors au travers du repos.

Dans la voie de la Vie se reconnaissant dans l’action, il est nécessaire d’amener de la conscience dans le faire, c’est à dire dans la relation. » (…)

Et si en fait on cherchait la compagnie du monde parce qu’on pressentait  confusément que c’est le lien nécéssaire et suffisant à la reconnaissance ? Qu’on cherche cette compagnie non pour se perdre dans le monde  comme se plairait à le dénoncer certains enseignements mais pour au contraire s’y reconnaître, si retrouver ?  ( D’où je reviens à la double possibilité du vécu du monde comme profane où l’on se perd dans l’objet, ou bien sacré, où l’on se retrouve, où l’on se reconnait dans l’autre )

Pressentiment du monde sacré, où l’autre est l’occasion de la reconnaissance de l’Un , où l’autre est l’occasion de l’Amour. »

« Le plus beau cadeau de l’éveil ce n’est pas de s’ouvrir à une dimension de conscience qui serait la liberté, c’est de s’ouvrir à l’immense responsabilité de l’amour ».

Yvan Amar

Source : extrait de L’Effort et la Grâce et http://www.lesamisdelami.fr

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